Les liquides corporels, un lien précieux pour notre santé

Les liquides corporels assurent notre équilibre hydrique. Découvrez leur rôle fondamental en médecine traditionnelle chinoise.
Les liquides corporels assurent notre équilibre hydrique. Découvrez leur rôle fondamental en médecine traditionnelle chinoise.Retrouvez l'article complet sur le blog de NP Enseignement

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Les liquides corporels, un lien précieux pour notre santé

Les liquides corporels assurent notre équilibre hydrique. Découvrez leur rôle fondamental en médecine traditionnelle chinoise.
Équilibre hydrique, circulation, santé : les liquides corporels sont essentiels. Ce lien précieux est au cœur de la MTC.

Thérapies manuelles chinoises : Quand les mains parlent aux liquides.

Travailler sur le corps par les techniques de Thérapies Manuelles Chinoises, nous oblige à tenir compte de la qualité hydrique du patient lors de la séance et de lui donner des conseils pour maintenir l’équilibre recherché.

Le corps humain est composé à 60 à 70 % d’eau, selon l’âge, le sexe, les origines ethniques, les activités professionnelles et la masse corporelle. Cette eau ne joue pas un rôle passif : elle constitue le milieu de vie de toutes les cellules, régule la température, facilite les échanges biochimiques, permet l’élimination des déchets et soutient les fonctions neurologiques.

L’eau est partagée entre les compartiments intracellulaire (environ 60 %) et extracellulaire (40 %). Sa  dont le plasma sanguin et le liquide interstitiel. Cette répartition est variable selon les tissus (79% d’eau dans le sang, 78% dans les poumons, 76% dans le cerveau, 75% dans la musculature viscérale, 22,5% dans les os, 10% dans les graisses), et repose sur un principe fondamental : l’équilibre osmotique.

⚖️ Équilibre osmotique : un gardien invisible

L’équilibre osmotique désigne la capacité du corps à réguler la concentration en électrolytes (sodium, potassium, calcium, magnésium, chlore…) dans chaque compartiment hydrique. Ces électrolytes créent une pression osmotique qui permet à l’eau de circuler d’un compartiment à l’autre selon les besoins.

Lorsque cet équilibre est rompu (pertes hydriques, surconsommation de sel, …), les cellules se retrouvent soit déshydratées (perte d’eau intracellulaire), soit en excès : des œdèmes (rétention d’eau). Cela peut engendrer :

  • des crampes musculaires,
  • des troubles du rythme cardiaque, et des mouvements respiratoires
  • une confusion mentale, et des organes des sens (agueusie (perte du goût), anoxie (diminution de la présence d’oxygène) , troubles de l’équilibre, acouphènes,…)
  • des convulsions, voire un coma en cas de déséquilibre sévère .

🧠 Le cas du liquide céphalo-rachidien (LCR)

Le LCR est un fluide essentiel qui entoure le cerveau et la moelle épinière. Il joue un rôle protecteur mécanique et participe à l’évacuation des déchets métaboliques du système nerveux central.

Un déficit hydrique significatif peut entraîner :

  • une baisse de la pression intracrânienne (pouvant provoquer des céphalées en position verticale),
  • une irritabilité cérébrale (troubles de l’attention, fatigue cognitive, troubles de l’humeur, et du moral),
  • une diminution de la protection des neurones, favorisant leur souffrance métabolique.

🔻 Les grandes causes de déperdition hydrique

Certains événements ou états physiopathologiques entraînent une perte rapide ou chronique d’eau :

  • Diarrhées et vomissements (gastro-entérites virales, intolérances alimentaires…) : risques accrus chez le nourrisson et la personne âgée .
  • Transpiration excessive (fièvre, canicule, sport intensif) : perte combinée d’eau et de sels minéraux.
  • Hémorragies (traumatisme, post-partum…) : réduction du volume circulant et du plasma.
  • Fièvre prolongée : élévation de la température = augmentation des pertes cutanées et respiratoires.
  • Inflammations chroniques (polyarthrite, maladies auto-immunes,…) : altèrent le métabolisme des liquides.
  • Accouchements, grosses chirurgies, dons du sang ou d’organes : nécessitent une récupération hydrique post-événement.
  • Sudation excessive dans l’activité sportive (On ne doit perdre plus de 2% de son poids initial, après un effort)

Ces pertes peuvent entraîner :  hypovolémie, hypotension, hypoperfusion rénale(défaut de captation des liquides) et perturber la thermorégulation, rendant le corps plus vulnérable à l’hyperthermie ou aux coups de chaleur.


🍲 Alimentation et substances qui consomment les liquides

Certaines pratiques alimentaires augmentent les besoins en eau de manière insidieuse :

  • Épices échauffantes (poivre, piment…) stimulent la sudation
  • Plats salés : par un phénomène de captation des liquides dans le système digestif crée la soif.
  • Aliments frits, grillés ou rôtis : leurs résidus de cuisson sont plus durs à métaboliser, ce qui augmente le besoin hydrique cellulaire.
  • Sucres rapides : modifie en électrolytes du plasma, favorisant la fuite d’eau vers l’extérieur des cellules.
  • Produits ultra-transformés riches en additifs et en conservateurs.
  • Excès de caféine ou d’alcool : effet diurétique et déshydratant.

💊 Médicaments et substances drainantes

De nombreux traitements médicaux augmentent la perte ou la mobilisation de liquides :

  • Diurétiques : souvent prescrits pour l’hypertension ou l’insuffisance cardiaque [4], ils augmentent l’excrétion urinaire de sodium et d’eau.
  • Laxatifs : surtout lorsqu’ils sont utilisés de manière chronique ou abusive.
  • Corticoïdes : modifient la perméabilité membranaire et la répartition hydrique, pouvant entraîner une pseudo-rétention hydrosodée suivie de perte cellulaire.
  • Certains antibiotiques et chimiothérapies : altèrent le métabolisme hydrique et l’intégrité rénale.
  • Antipyrétiques puissants (paracétamol, ibuprofène) : en favorisant une sudation artificielle, ils peuvent masquer une perte liquide importante.

⚠️ Symptômes à surveiller

Une déshydratation, même modérée, se manifeste par :

  • fatigue chronique, maux de tête,
  • bouche sèche, soif permanente,
  • urines foncées, constipation,
  • manifestations odorantes (selles, urines, transpiration,…),
  • signes d’agitation (comportement, insomnie, chaleur nocturne, …)
  • peau sèche ou froide, extrémités bleutées,
  • rythme cardiaque élevé, modification des capacités respiratoires.
  • chez l’enfant : fontanelles creusées, pleurs sans larmes, regard vide, apathie.

À long terme, une hydratation insuffisante augmente le risque d’infections urinaires, de lithiases rénales, de troubles cognitifs chez les personnes âgées, et de dérèglements immunitaires.


✅ Conclusion : une vigilance active et éclairée

Les liquides corporels ne sont pas que de l’eau : ils constituent un système dynamique, vecteur d’informations et garant de l’harmonie biologique.

Maintenir une hydratation adaptée aux besoins individuels — selon l’activité, l’environnement, l’âge, les pathologies ou les traitements — est une véritable mesure préventive de santé.

Il est aussi essentiel d’adopter une hygiène alimentaire et thérapeutique qui préserve l’équilibre hydrique, tout autant que d’observer les signes précoces de perte pour agir à temps.


📚 Références scientifiques :

  1. Sawka MN et al. « Exercises et les apports hydriques . » Med Sci Sports Exerc, 2007.
  2. Spector R. « Transport des liquides entre le sang et le système nerveux central  » Science, 1975.
  3. UNICEF/OMS. « Diarrhée : Pourquoi c’est encore une cause de mortalité chez les enfants, et peut-on faire? « , 2009.
  4. Koulouridis I et al. « Prescription ambulatoire de diurétiques et risque d’hospitalisation pour insuffisance de sodium. » Am J Med, 2013.
  5. Verbalis JG. « Troubles de l’équilibre hydrique. » In: Textbook of Nephro-Endocrinology, Elsevier, 2009.
  6. https://www.futura-sciences.com/sante/questions-reponses/corps-humain-quantite-eau-corps-humain-1232
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